Vésuve.

Volcan tueur,
Volcan terreur,
Lave, boue, cendres,
Pompéi, Herculanum,
En un instant furent recouverts.

En robe de deuil pour l'éternité,
Ces villes furent ensevelies,
La vie s'est pétrifiée à tout jamais.

Amants enlacés,
Portes ouvertes, portes fermées,
Four du boulanger, échoppes,
Traces des chars dans le pavé,
Dans une gangue furent gravés.

Maintenant dans les restes dégagés,
Citoyens de Pompéi, d'Herculanum,
Un peu nous sommes.

Nous entrons chez le riche patricien,
La masure du pébléien nous est ouverte,
Les peintures sont suggestives,
Le lupanar montre les amours vénales,
Un oiseau picore une cerise.

Comme dans les villes américaines de maintenant,
Les rues sont tirées au cordeau.
Pour limiter la vitesse des chars,
Des casse-vitesse ont été installés.
Le nom du commerçant à sa porte apparaît.

Rien n'a changé, rien n'est changé,
En dépit de l'évolution des techniques,
L'homme est le même,
Avide d'amour, de richesses.
Il est prêt à toutes les bassesses.
Un oiseau picore une cerise.

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Page créée par stevenoot pierre le 16/09/03.

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